Nouvelle version de ma série.

Comme l'autre version ne me plaisait plus, voici la nouvelle version. J'espère qu'elle vous plaira ^^

Episode 1: Paranoia.

Prologue général

Six Mois Avant…

Un scooter vrombit dans la nuit. Un adolescent était perché dessus et il souriait. Il sentit l’adrénaline monter dans ses veines. Il accéléra encore. La route décrivait une ligne droite, il n’y avait aucun danger…sauf qu’il n’avait pas vu la voiture. Il avait pilé. Il avait été éjecté du scooter. Il s’était écrasé lourdement sur la route. Des os avaient craqué. Et il souffrait, à l’agonie. Toute sa vie défila alors devant lui.

Le garçon se réveilla dans une vaste étendue cotonneuse. Il avait des cheveux d’un blond clair, d’immenses yeux bleus et il avait un teint d’albâtre. Il était assez grand, et bien bâti. Il portait encore son blouson noir, des mitaines et son jean troué. Il regarda ses mains. Il était entier.

*où suis-je?*

Il posa son regard clair sur la ligne d’horizon. Le soleil l’éblouissait. Il posa ses bras devant lui pour se protéger. Il tomba à genoux. Terrassé par une grosse migraine. Il porta ses mains au crâne. Il ferma les yeux. Et il eut comme un flash. Mais le phénomène dura un dixième de seconde. Il en avait vu assez. Deux enfants. Une fille rousse et un garçon blond. Ils étaient touts petits. Ils étaient vêtus de noir, et ils portaient tous deux un chapeau. Un béret pour le garçon et un bonnet pour la fille. Ils se tenaient la main et ils paraissaient tristes. Il redevint lucide. Il entendit comme un bruit de friture. Prostré, en position fœtale, il tomba dans le noir complet.

Il vit des néons défiler devant ses yeux lorsqu’il rouvrit les yeux. Il se croyait parachuté dans un épisode d’Urgences. Et qu’il avait mal…il voulait mourir. Que tout ça cesse. Il eut le temps d’attraper le visage d’une fille aux longs cheveux noirs avant de sombrer définitivement.

Il n’eut aucune idée de ce qui avait bien pu se passer. Il crut que ce fut les « bip-bip » incessants de l’électrocardiogramme, mais ce fut autre chose. Il tourna la tête. Il était seul. Il regarda ses bras. Les blessures avaient presque guéri. Il avait moins mal. Il ouvrit complètement les yeux. Complètement ankylosé, il tenta de remuer. Il bougea un doigt, puis actionna son poignet. Il parvint à bouger complètement après un long instant. Il posa ses pieds sur le sol froid. Il frissonna. Depuis combien de temps était t’il là? Et pourquoi était t’il là? Il entendit la porte s’ouvrir mais il ne leva pas la tête. Tout à coup, il crut étouffer.

*Que se passe t’il?*

Il vit qu’une jeune fille était en train de le serrer dans ses bras. Une fille aux longs cheveux noirs. Et elle pleurait. Mais pourquoi?

« -Mon Dieu, merci mon Dieu, tu es vivant, vivant! »

Il restait de marbre face aux exclamations de joie de la jeune fille. Il ne comprenait rien. La jeune fille le regarda dans les yeux, et il put voir qu’elle était vraiment jolie. Ca devrait vraiment la frustrer de le voir sans réaction. De toute évidence, elle était très attachée à lui. Il la regarda poser une main sur sa joue et sentir sous ses doigts une barbe naissante. Qui était t’elle? Il ne se souvenait pas l’avoir vue quelque part. En réalité, c’était le trou noir. Il ne se souvenait plus de rien.

« -Je suis où? »

La question avait franchi ses lèvres sans qu’il n’ait pu faire quoi que ce soit. La jeune fille répondit d’un ton neutre.

« -Tu es à l’hôpital, Paul. Tu as eu un accident. »

Le dénommé Paul arqua un sourcil. Qu’était t’elle en train de dire?Qui était ce Paul? Dans le brouillard, il fit une moue dubitative puis il baissa le regard.

« -J’ai une question. Qui est Paul ? »

Et la, la jeune fille avait semblé comprendre quelque chose. Qu’il était devenu amnésique.

**
Le vent hurlait dans la froide plaine. La pluie tombait, frénétique, et semblait vouloir inonder tout ce qu’il y avait là. !un voyait une ombre rôder. Ce n’était pas une ombre. C’était un jeune homme, emmitouflé dans un blouson en cuir. Il faisait le guet. Une lumière aveuglante se mit briller dans l’obscurité. Et le garçon sourit quand il vit la lumière s’approcher. Une forme rouge apparut bientôt. Elle descendit de ce qui semblait être un vélo. Elle se dirigea vers le garçon. Elle enleva la capuche de sa parka rouge.

« -Salut, Mary! S’écria le garçon.

-Salut Paul! Répondit la dénommée Mary en essorant ses cheveux mouillés.

- Les autres ne sont toujours pas là?

-Désolée, je n’ai vu personne. Je viens du vieux pont, alors bon, voilà quoi.

-Moué, alors attendons encore… »

Tous les deux, ils se mirent à faire le guet. Un éclair déchira le ciel. Les deux jeunes adultes se serrèrent un peu plus. Une ombre jaillit des hautes herbes.

« -Putain, Martin, tu nous a foutu une de ces trouilles! Gronda Paul, furibond de s’être laissé surprendre »

Le dénommé Martin se mit à rire. Mary resta de glace.

« -Virginie a eu un contre-temps. Répondit Martin en essuyant ses lunettes. Nathan ne devrait pas tarder, et Louise de même. J’ai cru voir Stella sur la route, et Thierry nous a faussé compagnie.

-Ouais, bon, grommela Paul, de la part de Thierry, ce n’était pas étonnant. Mais Virginie ne s’est pas désistée, j’espère?

-Non, je suis là! Lança une voix féminine »

Une silhouette blanche se dessina devant les trois jeunes. Virginie était là, ses longs cheveux noirs étaient trempés, et son perfecto blanc la tenait bien au chaud. Martin grelotta. Il n’avait mis qu’un sweat par dessus sa chemise. Il regretta amèrement de ne pas avoir mis de blouson…

« -où sont les autres? Demanda Virginie, en plissant les yeux pour voir à travers le rideau de pluie.

-Thierry s’est désisté. Il nous a fait la morale en disant qu’on ne devrait pas jouer avec ces trucs là.

-Mouais. Fit Virginie, dubitative. De toutes manières, pour ce que ça va marcher!

-Tu n’y crois pas à ces trucs là, normalement? S’enquit Paul, narquois.

-Ben faire une séance de spiritisme avec vous, ça reviendrait à invoquer les esprits avec Euclide, Einstein, Pierre et Marie Curie , ainsi que Thalès et Pythagore. En clair, je doute, que, sceptiques comme vous êtes, ça fonctionne mais bon. »

Paul haussa les épaules, puis, il tapa dans le dos de Martin. Les deux filles se regardèrent, puis, levèrent les yeux au ciel.

« -Ca, mon vieux, répondit Paul, triomphant, alors que Martin se massait l’omoplate, c’est pour m’avoir foutu la frousse!

-Ben dans quelques minutes tu auras une vraie raison d’avoir peur. Déclara Martin, Solennel.

-arrêtez de vous chamailler, vous deux, gronda Mary, on dirait deux gamins.

-Bloody Mary, tu te tais! Répondit Martin, cinglant.

-Bloody QUOI? S’écria Mary, scandalisée.

-Je ne parlerai qu’en présence de mon avocat. Décréta Martin en croisant les bras.

-Espèce de…

-Chut! S’écria Virginie, planquez vous, quelqu’un arrive! Si on nous prend ici, on est mal!

-Qui a eu la merveilleuse idée d’outrepasser le couvre feu? S’enquit Paul, narquois.

-Hé! Cria une voix féminine, pourquoi vous vous barrez? »

Stella venait d’arriver. Elle dégoulinait d’eau, elle aussi. La jeune Rwandaise épongea son visage ruisselant.

« -super! Maintenant, il n’y a plus que Nathan qu’on attend. Répondit Martin, se voulant intelligent.

-Martin, il est naze ton jeu de mots! Soupira Paul »

Virginie acquiesça vigoureusement. Martin afficha une mine déconfite. Virginie sourit devant son air dépité, et elle lui tapota sur l’ épaule comme signe ostentatoire de sa compassion. Martin était un génie, mais son humour craignait, et tout le groupe était d’accord là dessus.

« -Bon, alors, il va se magner, le Nathan? Gronda Paul, impatient.

-Et moi, vous m’oubliez? »

Paul, Mary, Martin; Virginie et Stella se retournèrent. Louise venait de débarquer. Elle était vêtue d’un blouson noir et ses cheveux roux étaient trempés.

« -Dis donc, fit Martin, en guise d’accueil, tu es venue à la nage, ou quoi?

-MARTIN!!! S’écrièrent les cinq autres, de concert.

-Bon, d’accord. Je la boucle. Déclara Martin, dépité.

-sage décision. Opina Mary, sarcastique.

-J’attends encore cinq minutes et après on s’en va. Déclara Paul, mécontent. J’en ai assez de me faire tremper.

-Tu connais Nate, fit Virginie, en hochant la tête avec lassitude. Il n’a jamais été très ponctuel.

-D’ailleurs je me demande ce qu’il fout. Déclara Stella.

-Certainement qu’il est en train de se faire sa copine: hasarda Martin. »

Les cinq autres le fusillèrent du regard. Martin pâlit brusquement.

« -Ok, je me tais! »

Quelques minutes plus tard, Nathan arriva. Il était légèrement débraillé.

« -Désolé, dit t’il au reste de la bande, j’ai du attendre que mes vieux lèvent le camp.

-T’étais pas occupé à faire autre chose, plutôt? Demanda Martin, avec une expression qui signifiait « tu vois, je l’avais bien dit » ou un truc avoisinant.

-Désolé de te décevoir, mon cher Martin, mais ce n’est nullement le cas. Répondit Nathan, grandiloquent.

-Maintenant que tout le monde est là, décréta Paul, je pense qu’on peut y aller.

-Je ne sais pas pour vous, bredouilla Louise, mais j’ai pas trop envie de rentrer dans cette baraque

-Allons, Louise, soupira Paul. Ne me dis pas que tu as la trouille?

-Bah on sait pas ce qu’on pourrait y trouver…peut être qu’on va réveiller l’esprit des morts…

-La maison n’est pas hantée, déclara Virginie. C’est juste une planque pour faire notre séance de spiritisme, pour éviter que nos vieux nous prennent pour des timbrés.

-Ouais, mais n’empêche. On pourrait réveiller un truc. »

Les filles se regardèrent. Louise avait des origines celtes, d’où ses cheveux roux, et sa famille l’avait longtemps élevée dans le folklore et les légendes. Virginie croyait dur comme fer au paranormal. Stella était Rwandaise, et donc élevée dans les traditions africaines: c’est à dire légendes, vaudou et compagnie. Mary était sceptique, mais elle ne reniait pas l’existence de tels phénomènes. Par contre, chez les garçons, aucun ne croyait à ça. Martin était un scientifique pur et dur, qui ne croyait qu’à l’informatique. D’ailleurs, il piratait le web, presque tout le temps, et, miracle, à croire qu’il est béni, il ne s’est jamais fait pincer. La bande lui demandait souvent de pirater les mots de passe pour accéder à des informations a priori inaccessibles. Paul, quant à lui, était aussi un scientifique, et purement et simplement athée. Lui demander d’admettre l’existence de phénomènes paranormaux, c’était pour lui la mer à boire. Nathan, lui, était anarchiste, le seul truc hors du commun auquel il croyait, c’était l’apocalypse.

« -Tu sais quoi? Demanda Paul, avec un sourire mielleux.

-Non, et tu vas m’en faire part tantôt. Répondit Louise, impassible.

-ON Y VA!!! »

Le petit groupe se mit en route vers la maison abandonnée. Paul défit son sac à dos et il fouilla dedans. Il en sortit ce qui semblait être un tire-bouchon et un pied de biche. Il fit aller le tire-bouchon dans la serrure, qui céda bientôt. Paul était un expert en la matière. Bon nombre de serrures ne lui résistaient pas. Après avoir ouvert la porte, il déclara.

« -Mesdames, à vous l’honneur. »

Le clan des 7 entra dans la maison. Nathan alluma un briquet pour éclairer. Le moyen était dérisoire, mais bon, c’était tout ce qu’il pouvait faire…Mary jeta des regards intéressés à ce qu’il y avait sur les meubles. Martin regardait Mary, plutôt que de s’intéresser au lieu. Mary dénicha une table oui-ja . C’était une pièce qui servait à communiquer avec les esprits.

« -Bon, déclara Nathan, j’espère que vous avez tous donné une explication plausible à vos vieux pour pouvoir sortir ce soir.

-Ben moi, répondit Stella, j’ai dit que j’irai dormir chez Louise.
-Moi; surenchérit Louise, j’ai dit que j’allais dormir chez Stella.

-Hum, c’est dangereux comme méthode. Fit remarquer Virginie. Si vos vieux décident d’appeler chez l’une ou chez l’autre, et qu’ils voient le pot aux roses, autant dire que vous êtes mal!

-Ouais, bon, ça c’est accessoire. Après, il suffit d’être persuasif et c’est dans la poche. Ajouta Stella.

-Hé! S’écria Virginie, venez voir! »

Le groupe se pressa autour de Virginie. Virginie avait dans ses bras un gros bouquin poussiéreux. Des étincelles apparurent dans les yeux de Nathan, comme des Dollars apparaissaient dans les yeux de Picsou.

« -C’est quoi? Demanda Paul en arquant un sourcil.

-On dirait un string. Fit remarquer Martin, cynique.

-Martin, tu me fatigues. Soupira Louise, excédée.

- « Le Cercle » lut Virginie, en réprimant un frisson.

-Le cercle? S’inquiéta Paul. C’est quoi ce truc?

-Hem…on dirait…un grimoire. Déclara Stella, peu rassurée

-Lis ce qui est marqué! Ordonna Nathan

- « Prononcer ces mots déclencherait les fléaux… » murmura Virginie, la voix tremblante.

-Ca ne veut rien dire…fit remarquer Mary, qui avait gardé le silence pendant tout ce temps.

-A mon avis, déclara Paul, c’est un tissu d’âneries. Alors pose ce truc et on se barre d’ici!

-Aurais tu peur mon cher? S’enquit Nathan, avec une lueur de défi dans le regard. »

Les sept sursautèrent quand ils entendirent le plafond craquer. Du sable et de la poussière coulaient des interstices laissées par les planches pourries. Ils retenaient leur souffle. Le plancher se mit à craquer. Une porte grinça.

« -Ca n’annonce rien de bon…murmura Stella, d’une voix blanche.

-On se tire! S’écria Martin, amorçant un pas vers la sortie. »

Virginie le tira violemment par le bas de sa chemise.

« -Inconscient! Si la chose est dans le coin, elle pourrait te tomber sur le poil!

-M…mais, bégaya Louise, la maison est censée être abandonnée…

-Oui, elle est censée être abandonnée. Gronda Paul. Je rejoins l’avis de Martin.

-Merci mon pote! S’écria ce dernier.

-Je disais pas ça pour te faire plaisir.

-Ca suffit vous deux! Râla Mary. »

Il y eut un grondement sourd, les craquements s’intensifiaient. Par réflexe, ils se serrèrent les uns contre les autres.
« -Ca vient par ici! S’écria Virginie, la voix vacillante.

-On se barre! S’écria Nathan.

-En tout cas, murmura Louise d’une toute petite voix, si c’est vous qui faites ça, les garçons, c’est vraiment pas drôle. »

Les garçons allaient contester quand soudain la porte d’entrée claqua. Le groupe était enfermé.

« -On est dans la merde! Lâcha Paul, en se jetant sur la porte comme un forcené. »

La porte resta délibérément close. Par miracle, elle s’ouvrit enfin. Les jeunes ne demandèrent pas leur reste. Ils s’enfuirent en courant dans la nuit.